PENSÃO FLOR - O Caso da Pensão Flor


Il est de ces idées, de ces projets, qui nous viennent à l'esprit mais que l'on se voit contraint de soigneusement ranger dans un tiroir. Faute de temps, de moyens et à défaut de ne pas trouver les bons partenaires, on repousse en espérant concrétiser un jour, plus tard. Pensão Flor est l'une de ces idées et elle est de Tiago Almeida, auteur-compositeur et mentor du groupe. Une idée avec du Fado dedans. Oui, mais pas seulement.

En 2013, quand O Caso da Pensão Flor (premier album du groupe), sort, une séance "explicative" est organisée pour présenter le projet. Arrivée de nulle part, Pensão Flor, mélange de chant, guitares et de théâtre, de Fado et de musique populaire, suscite à la fois l'intérêt et une grande curiosité. De la conjugaison de musiciens confirmés (Belle Chase Hotel, Wraygunn ou Brigada Victor Jara), de l'écrivain Nuno Camarneiro (Prix Leya en 2012) et de l'acteur Rui Damasceno résulte un projet d'une grande maturité et ce malgré quelques mois d'existence à peine. Fortement influencée par le Fado, la musique de Pensão Flor est, elle, avant tout une synthèse de ce qu'est le Portugal d'aujourd'hui: un pays profondément ancré dans ses origines mais ouvert sur le monde, en témoignent ici le clin d’œil aux Cure sur Na Volta de um Beijo, le Tango sur Profano ou le titre Minha História, adaptée d'un classique du brésilien Chico Buarque. Le titre Beijo atteint le sommet de ce disque: un accord de guitare, une voix, quelques cordes et ces mots brillants et pourtant si simples "despi o corpo do teu cheiro, lavei a pele do teu beijo"... Magique.

Acclamé par la radio Antena 1, O Caso da Pensão Flor est, dès le premier album, la confirmation d'une promesse et permet par la même occasion à Pensão Flor d'entrer dans le cercle des groupes portugais voués à l'exportation. Un disque d'une poésie et d'une subtilité rare.
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