Sereia Louca (un jeu de mots signifiant à la fois "Sirène Folle" ou "Serais-je la Folle") est séparé en deux parties, Cabeça (tête) et Cauda (queue). Capicua y aborde de façon lucide des thèmes très personnels comme son enfance (Sindroma de Peter Pan, Vayorken ou Soldadinho avec Gisela João) ou la condition des femmes (A Mulher do Cacilheiro ou Mão Pesada). Les productions, de Dj Ride, Serial (de Mind da Gap), Conductor (de Buraka Som Sistema), Xeg ou Stereossauro, sont efficaces et parfaitement adaptées au flow de l'artiste. La seconde partie du disque est une compilation de titres plus anciens réenregistrés pour l'occasion au format acoustique. L'ensemble, cohérent, place définitivement Capicua comme l'un des noms les plus importants, non pas que du rap mais aussi de la musique moderne portugaise.
Capicua avait laissé d'excellentes indications sur son premier album et les mixtapes qu'elle avait ensuite distribué, elle confirme avec Sereia Louca sa capacité à analyser et dépeindre de façon directe et lucide le monde qui l'entoure. Une artiste à suivre, assurément.
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